06 - Balad'expo Écoquartier : l'usine Louis Granges "coeur battant dans la ville"
Présentation
L’usine Louis Granges – « cœur battant dans la ville »
Au début du XXème siècle, l’implantation route du Gaz de quelques industriels pionniers, détermine la genèse puis l’ancrage d’un bassin industriel agenais dynamique.
Parmi les incontournables, M. Granges père établit une usine métallurgique spécialisée dans la construction et la réparation des systèmes en fonte. En 1910, l’arrivée de son fils – Louis Granges – à la direction de la société marque un tournant historique. Sous la férule de Louis Granges, l’entreprise familiale se renouvelle avec la construction de cuves et réservoirs en acier recouvertes de verre. Cette technique accentue l’étanchéité et la bonne conservation des denrées liquides (huile, bière, vin) stockées à l’intérieur. Ces cuves étaient destinées au transport et à l’exportation.
Par la suite, la société diversifie ses activités (des escaliers mécaniques pour le métro parisien, puis d’obus pour l’armée). Très vite, ce positionnement stratégique est couronné de succès : l’usine « Granges » connait une croissance et détient le monopole français du secteur, position qu’elle conserve jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Derrière les unités de production, travaillent des hommes…
Chez Granges, autorité et discipline patronale représentent la réalité sociale vécue par les ouvriers. Entre 1929 et 1935, l’usine Granges est touchée par des épisodes récurrents de grèves. Les revendications sont relatives à la revalorisation des salaires et des conditions générales de travail (sécurité, hygiène, etc.).
Daniel Tersa, ancien ouvrier-apprenti chez « Granges » raconte : « il y avait l’atelier de réparation des pièces défectueuses où j’apprenais mon futur métier de fraiseur ».
Après la guerre, la conjecture économique n’est plus aussi favorable et les usines « Granges » entrent dans une période de crise. En 1965, la fermeture est vécue comme un désastre social : la société « Granges », qui employait à une époque près de 2 000 Agenais et animait la vie économique de l’agglomération agenaise laisse un immense vide industriel. Les anciens établissements Louis Granges sont vendus à la Ville d’Agen, en 1970, au prix de 3 150 000 francs. La Ruche Méridionale investit les lieux ; ce vaste ensemble industriel devient un lieu de stockage. Aujourd’hui, il s’agit de la Cogex.
En images
Dernière mise à jour le 20/09/2022