02 - Balad’expo Écoquartier : les anciens abattoirs d’Agen

Présentation

Les anciens abattoirs d’Agen 

Saviez-vous que ce haut lieu du savoir, où siège la statue de l’illustre philosophe des Lumières, auteur de l’Esprit des Lois, était jadis le site des anciens abattoirs d’Agen ? 

Depuis 1849, c’est en bordure du Canal, entre le port de plaisance et la voie ferrée que s’élèvent les anciens abattoirs de la ville. L’abattoir d’Agen était un abattoir généraliste dans lequel toutes espèces de viandes pouvaient être abattues. Ces imposants établissements centenaires s’étendent sur une surface de 1 054 m² et sont composés d’un hall d’abattage de 950 m². Chaque jour 50 tonnes de bétail étaient traitées. 

Au lendemain de la Libération, les bâtiments se révèlent vétustes, ce qui amène la municipalité à envisager la reconstruction de l’abattoir. L’abattoir est reconstruit sur l’emplacement de l’ancien et entre dans l’histoire le 13 juin 1950, jour de l’inauguration de la première pierre de l’établissement moderne d’abattage. Une station frigorifique polyvalente jumelée aux abattoirs vient compléter le complexe économique et industriel. 

En 1988, l’ensemble est reconverti en faculté, avec la création du Département d’études juridiques d’Agen (DEJA). L’idée centrale de cette délocalisation de l’université de Bordeaux est celle d’une parité totale des enseignements entre l’université-mère et l’antenne agenaise. Les élus et praticiens se souviennent encore de la première visite de ces énormes bâtisses délabrées. 

La réhabilitation est achevée en un temps record : en seulement deux ans, les anciens abattoirs sont transformés en centre universitaire moderne équipé d’une bibliothèque universitaire, d’un restaurant universitaire « La Péniche » clin d’œil à sa situation privilégiée au cœur du port de plaisance, d’une résidence étudiante « les Tanneries », en référence aux tanniers installés au n°177 de la route de Cahors. L’attachement des étudiants à ce patrimoine historique est tel que le journal des étudiants s’appelle encore la feuille de l’abattoir.

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